Prenons le bon chemin.
Les candidats d'Alternative à gauche étaient à Pradines le 5 mars, en présence d'une trentaine de personnes venues s'informer et débattre. Autour des deux candidats titulaires, Marie-Rose Bourneil (maire de Tarnac) et Jean-Louis Faure (1er adjoint de Darnets), de Pierre Marsaleix (1er adjoint de Tarnac), de Pierre Lagnitre (secrétaire de la section PCF Pradines-Bugeat) et de François Rémond (du comité de soutien), le maire de Pradines, André Laurent, a rappelé les dégâts causés par la réduction des dépenses publiques et situé les enjeux du vote, les 22 et 29 mars, pour celles et ceux qui les représenteront.
Jean-Louis Faure a donné de nombreux exemples de préjudices causés aux communes, notamment pour la gestion de l'eau, ouverte à la privatisation, ainsi qu'aux autres services publics de proximité (transports, santé, ramassage scolaire, routes). Pierre Marsaleix a évoqué les menaces de fermeture de la maternité d'Ussel. Au nom de la rentabilité, faudra-t-il aller à Limoges, La Rochelle ou Bordeaux pour accoucher ? L'objectif final étant l'ouverture au privé de tous les services publics. L'affaire se corse avec une loi baptisée "NOTRe" (Nouvelle Organisation Territoriale de la République) qui sera votée définitivement trois mois après ce scrutin, sans qu'on sache quelles compétences seront dévolues aux départements. D'où nécessité d'avoir des élus de gauche, soutenus ou en alliance avec le Front de gauche pour défendre l'échelon départemental, dont le budget des collectivités territoriales verra sa dotation amputée de 11 milliards d'euros jusqu'à 2017.
Le débat a été multiple et passionné. Parmi les nombreux élus, le maire de Gourdon-Murat a déploré les tracasseries financières pour une histoire de cloches (pas très catholique). Dany Clémenceau - qui a obtenu la mise en place d'un remplacement au passage supprimé du bibliobus - a signalé ses difficultés à faire établir une procuration pour le vote, la gendarmerie de Bugeat ayant été fermée à plusieurs reprises, avec injonction de se déplacer jusqu'à Meymac, en guise de proximité! Une note plus gaie vient d'un autre intervenant qui a manifesté sa grande satisfaction de voir enfin l'union réalisée - sans compromis avec le libéralisme. Combattre ensemble pour qu'il fasse bon vivre sur le Plateau de Millevaches est à ce prix. Cette rencontre a pris fin sur un appel lancé aux présents : leur responsabilité à convaincre le plus de monde autour d'eux, de prendre le bon chemin : celui de la construction d’une alternative à gauche.